Existe-t-il plus bel hommage à celui qui inventa le réalisme fantastique en littérature que d’en faire le personnage principal d’un opéra où toute vraisemblance est abolie et où l’imaginaire impose ses propres règles ? Dans l’oeuvre d’Offenbach, Hoffmann, présenté comme un poète et compositeur maudit, évoque ses souvenirs amoureux et nous conduit dans un univers où les frontières entre rêve et réalité sont poreuses. Le metteur en scène Robert Carsen se joue magistralement du théâtre dans le théâtre et, à travers un spectaculaire procédé de mise en abyme, nous dévoile les coulisses de l’opéra.